Bien que la musique complète la danse en apportant un climat approprié dans bien des cas, elles sont parfois opposées. Dans cette relation « d’opposition », la danse et la musique diffèrent et se contrastent à certains niveaux (structure, rythme, durée, symbolique…). Un geste arrondi et aérien (style classique) peut trouver plus d’ampleur sur une musique électronique, un mouvement terrien et saccadé de type Hip-Hop peut évoluer sur « les quatre saisons » de Vivaldi. La compagnie MONTALVO-HERVIEU a largement ouvert cette voie en proposant à des danseurs de Hip-Hop, de danse africaine de se produire sur de la musique baroque. La relation reste cependant très dépendante (le danseur dansant sur la musique). La musique reste un des éléments fondateurs du mouvement.
La danse et la musique dialoguent aussi.
Il ne s’agit ni de reproduire, ni de s’opposer à la musique. Ici, danse et
musique se rencontrent de manière non systématique et se répondent alors. Cette
rencontre et ce dialogue facilite le regard (tout spectateur attend une
correspondance entre mouvement et musique0 mais permet également la surprise et
évite ainsi la monotonie et l’ennui. La création ne doit pas devenir l’esclave
du choix de musique initial. Un rapport de dialogue est indispensable.
Parfois, la danse et la musique se
rencontrent lors d’une improvisation et une harmonie nait par hasard. Cette stratégie
de choix de musique devient très judicieuse lorsque la composition est à sa
phase d’achèvement. Il peut devenir intéressant de tester d’autres musiques, d’autres
mondes sonores. Le chorégraphe, l’élève de la danse voit alors des moments de
sa danse prendre du relief sous l’effet de cette nouvelle musique.
Source : http://passeursdedanse.fr/pdf/la_danse_et_la_musique_quelle_relation.pdf
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